Il y a encore quelques années, préparer le décès d’un proche était plutôt simple, on ne se posait pas autant de questions qu’aujourd’hui en matières de nouvelles technologies. Explication : en 2014 qui n’a pas Facebook ? Qui ne possède pas la moindre identité numérique ? Qui n’a jamais laissé ses traces sur le web ? Alors certes, le décès d’un proche laisse beaucoup de traces : souvenirs, objets personnels, anecdotes, mais la trace la plus indélébile qu’il soit à l’heure actuelle semble s’apparenter à l’empreinte numérique.
Identité numérique : constats
Combien de personnes disparaissent subitement chaque jour sans que personne parmi leur entourage n’ai connaissance de leurs accès à leurs différents profils sur les réseaux sociaux ? Ce constat peut s’avérer problématique dans le sens où les différents profils détenus par une personne décédée lui survivraient et pourraient être la cible d’actions malveillantes. Cette question qui se pose aujourd’hui ne traverse pas encore l’esprit de tous et c’est pourquoi le sujet mérite d’être évoqué.
Facebook propose de mémoriser les profils
En 2009, Facebook a été le premier réseau social à mettre en place des profils commémoratifs dans le but de rassembler les profils des personnes disparues pour que leurs proches puissent se souvenir, se recueillir et poster du contenu. C’est ainsi que les proches d’une personne disparue peuvent faire une demande pour que le profil concerné soit considéré comme "mémorisé" et donc non actif. Un tel profil n’apparaitra plus dans les suggestions d’amis des utilisateurs et ne sera plus visible dans les listes des prochains anniversaires par exemple.
Les autres réseaux sociaux ont suivi la marche
Dans les mois et les années qui ont suivi la démarche de Facebook, Twitter, YouTube, ou encore Wikipédia ont mis en place des politiques visant à aider et accompagner les familles et les proches des personnes disparues. Malheureusement trop peu de personnes prennent la chose au sérieux, certes nous évoquons les réseaux sociaux car ils jouent un grand rôle pour notre identité numérique, mais ils ne sont pas tous seuls. Une personne active sur internet possède généralement plusieurs adresses email, des comptes sur des sites de vente en ligne ou encore l’accès à ses comptes bancaires en ligne. C’est pourquoi les proches de ces personnes disparues doivent être particulièrement sensibles à ce sujet et ne pas le négliger.
Le géant de Montain View, Google a mis en place un gestionnaire de comptes inactifs, qui permet de léguer l’intégralité d'un compte et tout ce qu’il contient à une personne tierce.
Yahoo ! Japan propose un nouveau service
Baptisé Yahoo ! Ending ce service permet d’organiser ses funérailles et de gérer son identité numérique après sa mort. L’entreprise propose des offres où elle propose de gérer l’intégralité des obsèques et de s’occuper de votre identité numérique en suivant vos instructions. Cela vous permettra de vous assurer que le nécessaire sera fait en parfait accord avec ce que vous aviez prévu. Ce service n’est pas proposé par hasard au Japon : près d’un quart de la population totale est âgée de plus de 65 ans et le taux de natalité est en train de chuter subitement.
Que pouvons-nous en tirer ?
De nombreuses familles voient constamment le nom de leur proche disparu apparaitre sur une publication ou être suggéré comme ami car ils ont des amis en commun. Ce qui peut être une épreuve difficile au quotidien, c’est pourquoi il est important de gérer cet aspect, qui fait partie intégrante des démarches à entreprendre quand un décès survient. La suppression automatique de compte pourrait également être demandée, mais celle-ci impliquerai la perte totale d’éléments comme des photos, des travaux d’écriture ou toutes autres données stockées.
Le concept d’identité numérique semble être une alternative pour les proches des personnes disparues pour faire leur deuil et de se recueillir sur ces pages mémorisées, véritables sources de souvenirs.